Les hostilités compliquent les opérations alors que les taux de juin ont fortement grimpé avant de se stabiliser
Le mois de juin a été marqué par une forte escalade du conflit entre l’Iran et Israël, débutant par des frappes aériennes israéliennes sur des infrastructures nucléaires et militaires iraniennes. En représailles, l’Iran a lancé des centaines de missiles balistiques et de drones visant les principales villes israéliennes.
Les États-Unis sont ensuite intervenus directement dans le conflit, menant des frappes sur des sites nucléaires iraniens. Les tensions ont atteint un pic lorsque le Parlement iranien a voté une mesure ouvrant la voie à une possible fermeture du détroit d’Hormuz — même si un tel scénario reste peu probable.
Tentative de cessez-le-feu, risque persistant
Fin juin, un cessez-le-feu temporaire a été négocié par les États-Unis, bien que des violations mutuelles aient été signalées quelques heures seulement après son entrée en vigueur. Le brouillage des signaux dans la région a perturbé le suivi de plus de 1 000 navires commerciaux, ajoutant de l’incertitude et une complexité logistique aux routes commerciales régionales.
Conséquences pour le transport maritime : routes allongées, primes d’assurance accrues
La montée des tensions géopolitiques a accentué la volatilité des cours pétroliers et détourné les flux maritimes du Golfe arabo-persique. Conséquences directes : allongement des temps de navigation, hausse des primes d’assurance et raréfaction de l’offre de navires disponibles. Pour les armateurs opérant dans le secteur conforme, cet environnement s’est traduit par une forte progression des taux de fret, en particulier sur les segments tankers et gaziers. Si le conflit devait se prolonger, le contournement du cap de Bonne-Espérance et l’augmentation de la demande en tonne-milles pourraient soutenir des revenus élevés jusqu’au troisième trimestre. Cependant, les signaux de détente observés récemment suggèrent que cet emballement du marché pourrait être de courte durée, comme anticipé il y a deux semaines.