L'OMI conclut un accord essentiel pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050
La semaine dernière, l'Organisation Maritime Internationale (OMI) a franchi une étape importante : pour la première fois, une industrie mondiale est légalement obligée de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Le nouvel accord climatique, signé par la majorité des États membres de l'OMI, établit une trajectoire contraignante pour que le secteur maritime atteigne la neutralité carbone d'ici 2050.
Principaux éléments de l'accord :
Tarification du carbone à partir de 2028 : Les navires qui ne réduisent pas leurs émissions d'au moins 4 % seront taxés à hauteur de 380 $ par tonne de CO₂. Les réductions modérées (jusqu'à 17 %) seront soumises à une taxe de 100 $ par tonne, tandis que les navires dépassant ce seuil recevront des unités excédentaires échangeables.
Objectifs plus stricts au fil du temps : Les objectifs d'émission augmentent progressivement. D'ici 2030, les navires devront réduire leurs émissions jusqu'à 21 %. D'ici 2040, l'industrie devra atteindre une réduction de 65 % de l'intensité carbone.
Carburants verts certifiés : Seuls les carburants certifiés "well-to-wake", qui prennent en compte les émissions sur l'ensemble du cycle de vie, seront acceptés.
Échange de crédits d'émission : Les navires peuvent acheter ou vendre des crédits excédentaires, offrant ainsi aux propriétaires une flexibilité et incitant à la performance.
Financement de la transition : Les pénalités alimentent un nouveau Fonds Zéro Carbone de l'OMI, qui soutient le développement de carburants verts, les infrastructures et les initiatives climatiques dans les pays en développement.
Pourquoi c'est important
Il s'agit d'un changement réglementaire majeur. Pour la première fois dans le secteur maritime, les émissions de carbone auront un coût mondial. Le système favorise les navires plus propres et exerce une pression sur les navires obsolètes et inefficaces.
L'accord est manifestement avantageux pour les flottes modernes et écologiques, telles que celles gérées par European Maritime Finance. Les navires efficaces utilisant des carburants à faibles émissions éviteront les pénalités carbone et pourraient même générer des revenus supplémentaires en vendant des crédits excédentaires.
À mesure que les coûts du carbone augmentent, les navires écologiques bénéficieront d'un avantage financier et concurrentiel plus marqué.
Source: Shippingwatch